• TRI:

Définition du mot TRI (taux de rentabilité interne)
Le taux de rentabilité interne (TRI) est un indicateur important qui permet de mesurer la pertinence d’un projet. Son principe est simple : il prend en compte tous les flux (achats, ventes, revenus, frais, fiscalité…) et ramène tout sur un rendement annuel. Cela permet ainsi de comparer des projets qui au départ n’ont pas grand-chose en commun. C’est un indicateur qui est donc avant tout financier, une aide à la décision avant tout investissement.

Il est généralement complété par une prime de risque, par rapport à un placement totalement sécuritaire. Prenons l’exemple d’un investisseur qui hésite entre l’immobilier et les emprunts d’Etat. Dans le premier cas, il peut bénéficier d’un effet de levier lié au crédit, de loyers, mais cela impliquera également des charges, des impôts, et une incertitude sur le prix de vente futur, en fonction du marché. Dans le second cas, il bénéficie d’un placement sans risque à durée déterminée. Si le TRI du projet immobilier ressort à 4,60 % et que le TRI de l’investissement en titres d’Etat ressort à 4,20 %, l’investisseur devra décider si la différence de 0,40 % justifie la prise de risque liée au marché immobilier.

TRI (taux de rentabilité interne) : le calcul
De façon simple, le TRI se calcule en prenant en compte les flux entrants, les flux sortants, le tout ramené sur une année. L’objectif est d’aboutir à un taux annuel. Sachant que t correspond au nombre d’années, le calcul est donc : TRI = (flux entrants / flux sortants) ^ [(1 / t) – 1]

Traduction du mot TRI (taux de rentabilité interne) en anglais
Internal Rate of Return (IRR)
Before you start any project, check the IRR.
Avant de commencer un projet, vérifie le TRI.

Synonyme de TRI
Le taux de rentabilité interne demeure un synonyme du taux de rentabilité d’un investissement.

  • EBITDA (earnings before interest, taxes, depreciation, and amortization), ou BAIIA (bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements) en français, est un indicateur financier qui se rapproche de l’excédent brut d’exploitation (EBE). Son interprétation diffère selon les pays.
  • EBIT (earnings before interest and taxes) ou BAII en français, pour bénéfice avant intérêts et impôts

équivaut au chiffre d’affaires net, après déduction des différentes charges d’exploitation qui incombent à une entreprise (charges salariales, cotisations sociales, achats de matières premières, consommations énergétiques…)

Il est le résultat de la soustraction de l’EBITDA avec les dotations en amortissements et provisions.

Exemple de calcul de l’EBIT
Chiffre d’affaires1 000 000
Achats– 350 000
Charges externes– 70 000
Charges de personnel– 40 000
Autres charges d’exploitation-20 000
EBITDA520 000
Dotation aux amortissements et provisions35 000
EBIT485 000
  • EBT (Earnings Before Tax)

  • Le résultat net comptable ou résultat net, correspond à la somme d’argent qu’une entreprise a réellement gagné. Il se compose des résultats d’exploitation, financier et exceptionnel, auxquels il faut retirer les impôts. Le résultat net sert de base de calcul à de nombreux ratios comme le bénéfice net par action (BPA). Un résultat net positif est un bénéfice qu’une entreprise peut distribuer aux actionnaires sous forme de dividendes ou le mettre en réserve. Un résultat net négatif est un déficit qui impacte négativement la réserve et la valeur de l’entreprise.

Ratios de valorisation

Le Bénéfice net par action (BNPA ou BNA)
Le BNPA désigne le bénéfice net rapporté à chaque action. Il est calculé à partir du résultat net de l’entreprise divisé par le nombre d’actions et permet de connaître la part de bénéfice attribué à chaque action. Le BNPA est utilisé dans le calcule du PER. BNPA = Bénéfice net/ nombre d’actions

Le rendement net
Ce ratio donne le rendement que procure le dividende rapporté à une action. Il est calculé en pourcentage et représente le dividende divisé par le cours. Rendement net = Dividende/cours
➤ Définition. Il rapporte le montant du dividende au cours de Bourse de l’action. Ainsi, plus le dividende distribué est important, plus le rendement est élevé et moins l’action paraît chère. Un dividende stable, ou en hausse régulière, conforte la performance à long terme d’un titre en Bourse.
➤ Savoir l’utiliser. Il faut se méfier d’un rendement élevé. Ce n’est pas la garantie d’un bon placement, car si le dividende absorbe la quasi-totalité des profits, la société ne pourra plus croître, faute d’investissements suffisants. Un rendement élevé peut, par ailleurs, être illusoire et découler de la chute du cours.

Le taux de distribution
Le taux de distribution est la part des bénéfices que l’entreprise redistribue à ses actionnaires sous forme de dividendes… Il s’exprime en pourcentage et est calculé à partir du dividende par action sur le BNPA. Taux de distribution = Dividende par action/BNPA

Le Price Earning Ratio (ou PER)
Le PER correspond au BNPA (bénéfice net de la société divisé par le nombre d’actions par action) rapporté au cours de Bourse. Il équivaut aussi à la capitalisation boursière divisée par le bénéfice net. La formule pour calculer le PER est : PER = BNPA/Cours de Bourse.

Le PER est particulièrement utiliser pour estimer la « chèreté » d’une valeur par rapport à son secteur. Plus le ratio est élevé plus l’action est « chère ». Mais ce ratio permet de comparer le prix d’une valeur par rapport à celles de son secteur.

Valeur comptable par action (Book Value Per Share ou BVPS)
Ce ratio de valeur comptable par action est utilisé pour savoir si une société est surévaluée ou sous-évaluée par rapport à la valeur de l’action. Il est calculé en ramenant le Book Value sur le nombre d’actions…

La BV (Book Value) représente les capitaux qui restent à l’entreprise une fois qu’elle a couvert l’intégralité de ses dettes et engagements. Si la compagnie fait un bénéfice qui n’est pas entièrement redistribué aux actionnaires (l’entreprise met le bénéfice en réserve), la BV augmente. Si l’entreprise enregistre des pertes, la BV diminue…

Si la BV est négative, cela signifie que les placements sont inférieurs aux engagements et que la compagnie est insolvable…

Valeur nette de l’actif par action (Book Value ajustée)
Ce ratio est utilisé pour savoir si un titre est surévalué ou sous-évalué par rapport à la valeur de l’actif. Il est calculé en tenant compte l’actif net sur le nombre d’actions. La valeur nette de l’actif prend en compte des plus values potentielles (immeuble, participations).

Le Price to Book Ratio (PBR)
Ce ratio est utilisé pour comparer la capitalisation boursière de l’entreprise avec sa valeur comptable. Il est calculé en faisant le rapport entre le cours de l’action et la valeur comptable (les capitaux propres). Un PBR situé en dessous ou proche de 1 signifie généralement que l’action est sous valorisée. A l’inverse, un PBR supérieur à 2 peut indiquer que l’action est chère…

VE/CA : multiple du chiffre d’affaires
➤ Définition. Il est calculé en divisant la valeur d’entreprise par le chiffre d’affaires. La valeur d’entreprise correspond, elle, à la capitalisation boursière plus la dette nette (ou moins la trésorerie nette). Ce ratio établit la valeur de marché d’une entreprise, sans tenir compte de sa rentabilité actuelle ou future. Ce calcul s’avère plus stable que le PER ou le PEG, l’activité variant moins que les profits.
➤ Savoir l’utiliser. Il permet de connaître ce que la Bourse paye pour un euro de chiffre d’affaires. Par ailleurs, ce ratio offre le moyen de comparer les sociétés dans un même secteur d’activité.

Valeur d’Entreprise / Excédent brut d’exploitation (VE/EBE)
Ce ratio est utilisé pour déterminer la valeur d’une société. Un ratio faible signifie que l’entreprise doit être sous-évaluée. Ce ratio n’est pas affecté par la structure du capital de la compagnie.

VE/Ebitda : valoriser l’excédent brut
➤ Définition. Ce ratio s’obtient en divisant la valeur d’entreprise par l’excédent brut d’exploitation (earnings before interest, taxes, depreciation and amortization). Il est de plus en plus étudié depuis une dizaine d’années, car les ratios utilisant la valeur d’entreprise prennent en compte le montant de la dette. Il est surtout approprié pour comparer des sociétés d’un même secteur.
➤ Savoir l’utiliser. Par rapport au ratio VE/Ebit, il neutralise l’effet, sur le résultat, de l’amortissement comptable des immobilisations. Il ne prend cependant pas en compte le coût des actifs et les effets de l’impôt.

VE/Ebit : multiple du résultat opérationnel
➤ Définition. En divisant la valeur d’entreprise par le résultat opérationnel issu de la vente de biens ou de services, diminuée des charges courantes (earnings before interest and taxes), on obtient le ratio VE/Ebit. C’est une méthode très utilisée pour valoriser les groupes de médias.
➤ Savoir l’utiliser. Lorsque l’on compare deux entreprises, ce ratio neutralise les différences de structure financière. Il prend en compte la dotation aux amortissements qui, dans la plupart des secteurs d’activité, matérialise un appauvrissement de l’entreprise, mais qui doit être compensé par des investissements.

PEG : valoriser la hausse des profits
➤ Définition. Le PEG, pour price earning growth, permet d’apprécier une valorisation par rapport à une dynamique de croissance. Il est obtenu en divisant le PER estimé pour 2019 par la progression annuelle des profits escomptée par les analystes entre 2018 et 2021. Si le résultat obtenu est inférieur à 1, cela signifie que la croissance estimée est sous-valorisée.
➤ Savoir l’utiliser. Ce ratio permet de relativiser un PER, en apparence trop élevé. Les sociétés qui connaissent une hausse modeste, mais stable dans le temps, de leurs profits ont souvent les plus forts PEG.

Price to cash flow : l’autofinancement
➤ Définition. Il mesure la santé financière à venir d’une société, rapportant le cours de l’action au cash flow par action (capacité d’autofinancement par action). Ce ratio permet de connaître la part de la capacité d’autofinancement dans la valeur de l’action. Il sera plus faible dans les secteurs à forte intensité capitalistique (usines, matériels, etc.) comme l’industrie, que dans le secteur des services.
➤ Savoir l’utiliser. Il doit être utilisé avec précaution car si, une année, l’entreprise augmente ou décale ses investissements, l’impact sur le ratio sera très notable. C’est pourquoi il est très volatil.

Price to free cash flow : création de richesse
➤ Définition. Ce ratio, obtenu en faisant le rapport entre la capitalisation boursière et le flux de trésorerie, net des investissements effectués. Le free cash flow, pour flux de trésorerie disponible, correspond donc à la différence, à un moment donné, entre l’excédent de trésorerie d’exploitation et les dépenses d’investissement.
➤ Savoir l’utiliser. Souvent négligé, ce ratio valorise la création de richesse effective d’une société donnée. Il n’a de sens que pour les sociétés arrivées à maturité, dont les investissements sont stables, ce qui rend les flux de trésorerie disponibles très significatifs.